Quatre mythes sur la vessie sensible


Bien-être
4/10/2018
Quatre mythes sur la vessie sensible

MYTHE 1 : SEULES LES FEMMES QUI ONT EU DES ENFANTS ET LES PERSONNES ÂGÉES PEUVENT AVOIR LA VESSIE SENSIBLE
Faux !

Bien que le risque d'une vessie affaiblie ou sensible gagne en importance avec l'âge, tout le monde peut y être confronté, quel que soit votre âge.

Il y a plusieurs causes à cela. Les plus fréquentes sont les suivantes :
- La grossesse et l'accouchement peuvent avoir une influence sur votre plancher pelvien, vos muscles pelviens et les ligaments. Des exercices ciblés du périnée peuvent vous aider à mieux contrôler les fuites après une grossesse.
 - La vessie sensible liée à la ménopause est due à une baisse naturelle du taux d'œstrogènes. Devoir aller plus souvent ou de manière plus pressante aux toilettes en sont les symptômes les plus fréquents. Parlez-en à votre médecin lors d'un contrôle de routine, lorsque vous discutez des différents changements de votre corps.
- Le surpoids entraîne une pression sur la vessie, l'urètre et les muscles pelviens. Heureusement, une perte de poids peut aider à réduire cette pression.
- Les sports sollicitant fortement les muscles du périnée peuvent entraîner une vessie sensible. La pression exercée sur la vessie peut occasionner des fuites urinaires.

MYTHE 2 : IL N'Y A QU'UN SEUL TYPE D'INCONTINENCE  
Faux !

Il existe plusieurs types d'incontinence. Les principales sont :
- L'incontinence par impériosité, lorsque vous devez uriner mais n'arrivez pas à temps aux toilettes. Cela peut arriver à tout le monde, indépendamment de l'âge.
- L'incontinence à l'effort ou l'incontinence de stress, lorsque des fuites urinaires surviennent quand vous toussez, éternuez ou riez. Elle est plus fréquente chez les femmes jeunes que plus âgées.
- L'incontinence mixte est la combinaison de l'incontinence à l'effort et de l'incontinence par impériosité.

MYTHE 3 : UNE VESSIE SENSIBLE, CE N'EST PAS FRÉQUENT
Faux !

Une vessie sensible touche une femme de plus de 18 ans sur trois . Et plus de la moitié des femmes concernées ne demandent pas conseil à leur médecin à ce sujet .

MYTHE 4 : QUAND ON A LA VESSIE SENSIBLE, IL FAUT BOIRE LE MOINS POSSIBLE
Faux !

Ce n'est pas une bonne idée de boire moins pour uriner le moins possible. Vous devez rester hydratée ! Boire beaucoup d'eau peut certes accroître la fréquence et l'urgence des passages aux toilettes, mais en ne buvant pas assez, votre urine est plus concentrée, ce qui présente un risque accru d'irritation de la vessie. Et cela augmente à son tour le risque d'incontinence. N'oubliez pas également que boire de l'eau atténue les odeurs...

Dernier conseil :
Prenez l'habitude de boire de l'eau entre les repas et de ne plus rien boire deux heures avant le coucher. Évitez ou diminuez votre consommation de caféine, jus d'agrumes, alcools et boissons rafraîchissantes.


1 Abrams P, Cardozo L, Fall M et al. 2002. The standardisation of terminology of lower urinary tract function: report from the standardisation sub-committee of the International Continence Society. Neurourol Urodyn. 21: 167-168; Systematic review and evaluation of methods of assessing urinary incontinence. Martin et al., Health Technology Assessment, 10(6):1-132, 2006

2 O'Donnell M, Victrup L, Hunskaar S 2007. The role of general practitioners in the initial management of women with urinary incontinence in France, Germany, Spain and the UK. Eur J Gen Pract. 13:20-26 [moyenne mesurée dans 4 pays européens : France, Allemagne, espagne et Royaume-Uni]